Sur cette photo d'archive du 1er mars 2021, l'ancien président français Nicolas Sarkozy arrive dans une salle d'audience à Paris. (Photo: AP)
Moins de deux mois après avoir été condamné à trois ans de prison pour corruption et trafic d'influence, l'ancien président français Nicolas Sarkozy est à nouveau jugé pour financement illégal présumé lors de l'échec de sa campagne présidentielle de 2012.
Sarkozy, 66 ans, qui a dirigé le pays de 2007 à 2012, avait perdu la réélection au profit du socialiste François Hollande, le prédécesseur de l'actuel président Emmanuel Macron.
En mars de cette année, le conservateur Sarkozy est devenu le deuxième président de la France moderne – après Jacques Chirac, un autre homme politique de droite – à être condamné pour corruption. Il a fait appel de la décision de mars et nie également les actes répréhensibles dans la nouvelle affaire.
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S'il est reconnu coupable, Sarkozy peut faire face à un un an de prison et une amende de 3 750 euros. L'essai devrait durer jusqu'au 22 juin, selon l'Associated Press.
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Quelle est l'affaire contre Nicolas Sarkozy?
Sarkozy a été accusé d'avoir dépensé près du double de la limite légale de 22,5 millions d'euros lors de son échec de réélection en 2012. Depuis 1990, les lois françaises ont strictement réprimé le financement de la campagne, et le procès Sarkozy couvre diverses infractions, y compris la falsification, l'abus de confiance, la fraude et la complicité dans le financement illégal de campagnes.
Selon le rapport de l'AP, un juge d'instruction a constaté que la campagne de Sarkozy avait organisé des rassemblements massifs et coûteux, dont le coût total aurait dépassé 42,8 millions d'euros. Le dépassement des dépenses aurait été couvert par la falsification de factures par l'intermédiaire d'un cabinet de relations publiques externe, mais l'enquête n'a pas établi si Sarkozy lui-même avait participé ou ordonné les actions frauduleuses.
Outre Sarkozy, 12 autres personnes et la société de relations publiques ont également été inculpées. Alors que certains d'entre eux ont déjà admis des actes répréhensibles au cours de l'enquête, les procureurs vont maintenant chercher à prouver que Sarkozy était au courant du stratagème.
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L’affaire, communément connue en France sous le nom d’affaire «Bygmalion» du nom de la société de relations publiques, a attisé les divisions au sein du parti conservateur de Sarkozy, alors connu sous le nom d’UMP. Il a été rebaptisé Les républicains en 2015, et dirige actuellement le plus grand bloc d'opposition à l'Assemblée nationale.
L'ancien président, cependant, nie que les fonds illégaux faisaient partie de sa campagne, et a même déclaré à la justice «Où est l'argent?», dans une référence apparente à des personnes au sein de son parti qui auraient pu en abuser. Il a également déclaré qu'il ne se souvenait pas de deux notes qui lui auraient été remises par des comptables prétendument avant l'élection pour contrôler ses dépenses.
En 2016, Sarkozy s'était à nouveau présenté à la présidence, mais avait perdu lors des primaires. La course a finalement été remportée par Emmanuel Macron. Bien que hors de pouvoir, Sarkozy conserve sa popularité parmi les républicains et conseillerait Macron, dont le mandat se termine l'année prochaine.
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